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Présentation

  • Les routes thermales sont des créations de Napoléon III afin de mettre en valeur les établissements thermaux des Pyrénées. Elles ont été classées par le décret impérial du 8 mai 1860.
  • Cette décision fait suite à une visite de Napoléon III à l'été 1859. Grand vainqueur de Magenta, l'Empereur âgé de 59 ans est pourtant souffrant de la maladie de la goutte. Aussi fait-il le tour des stations thermales de France en compagnie de son épouse Eugénie. Cette dernière a seulement 33 ans et pourtant sa santé est altérée, ce qui l'amène à fréquenter également les stations thermales. Le ministre d’Etat Achille Fould, député des Hautes-Pyrénées, conduit la visite qui donne lieu à de nombreux aménagements, en particulier sur la route impériale n°21 qui devait mener de Lourdes à Huesca, par Gavarnie. En dépit d'un bilan de santé mitigé pour l'Impératrice, l'Empereur revient enchanté de son voyage et il lance dans la foulée le projet d'aménagement de quatre routes thermales. Il reviendra d'ailleurs en inspecter les travaux en septembre 1863.
  • L'entretien des nouvelles routes reste à la charge des départements. Toutefois l'État fournit pendant les trois premières années une subvention annuelle calculée à raison de trois cent cinquante francs par kilomètre.
  • Outre l'avantage de mettre tous les grands bains des Pyrénées en communication directe les uns des autres, ces routes offrent celui de favoriser l'exploitation des forêts, des mines, des carrières de marbre et des ardoisières qu'elle mettent à découvert. Longeant la frontière espagnole, elles sont également d'une grande utilité stratégique. Enfin, leur intérêt touristique est avéré dès leur création.
  • On notera également que Napoléon III dédie une route thermale à son épouse dans la commune des Eaux-Bonnes. Créée par un décret du 4 janvier 1862, la construction est à la charge de l'Etat (sur le budget des routes impériales !) et l'entretien à celui de la commune. Elle sera prolongée le 6 février 1864.
  • Autre initiative de l'Empereur, un réseau de huit routes thermales à Vichy, décidé par décret du 27 juillet 1861 et déclaré d'utilité publique le 25 décembre 1861, est construit lui aussi avec des fonds destinés initialement aux routes impériales. L'entretien en revient également à la commune de Vichy, avec les recettes des thermes et du casino.
  • Une dernière route thermale sera classée le 21 décembre 1872 entre Prats-de-Mollo et La Preste.
  • Les routes thermales des Pyrénées ont survécu jusque dans les années 1930 sous la forme de chemins vicinaux. A cette époque, une réforme classe dans le réseau routier national un très grand nombre de routes nationales. Les quatre routes thermales des Pyrénées sont ainsi intégrées à la nouvelle route nationale n°618 d'Argelès-sur-Mer à Saint-Jean-de-Luz, dont elles constituent l'élément central. Entre Bagnères-de-Luchon et Sainte-Marie-de-Campan, elles intègrent la route nationale n°135. La route thermale de Prats-de-Mollo à La Preste est devenue quant à elle la route nationale n°115A.

Liste complète des routes thermales

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