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Transports urbains
NÎMES
Transports urbains
Généralités · Bus · TCSP (Ligne 1 · Ligne 2)



Présentation

  • Le projet de transport en commun en site propre (TCSP) de Nîmes consiste en 2 lignes prinqui parcourront à terme l'agglomération en se croisant devant les arènes :
    • Un premier axe Nord - Sud (ligne 1) reliant le centre-ville de Nîmes (Écusson) à l'autoroute A54 ouvert partiellement le 29 septembre 2012, autour de l'Écusson le 3 décembre 2016 et prolongé à Caissargues le 7 décembre 2019. Ce projet prend la forme d'un simple bus à haut niveau de service (BHNS), partiellement en site propre, utilisant le gazole norme Euro 4, énergie non renouvelable, pour moyen de propulsion. Cette ligne d'une utilité faible est restée inachevée plusieurs années suite à des déboires juridiques. Elle fait l'objet d'un prolongement vers le Sud en direction de Caissargues, toujours inachevé en raison de problèmes budgétaires. Un prolongement au Nord vers la route d'Uzès et Calvas pourrait permettre d'achever cet axe et de lui donner une utilité plus forte.
    • Un second axe Est - Ouest (ligne 2) reliant Saint-Césaire à Courbessac via Pissevin, le centre-ville de Nîmes et le Chemin Bas d'Avignon est actuellement en chantier. Un tramway a été longtemps évoqué pour cet axe stratégique mais les déboires de la ligne 1 et le surendettement de l'agglomération et de la ville de Nîmes ont conduit à une reconversion du projet en simple TCSP. La section Ouest a été mise en service le 7 janvier 2020 et la section Est le 29 août 2022.
    • La mise en place des 2 axes Nord-Sud et Est-Ouest permet de créer 2 nouvelles lignes à la rentrée 2022 qui utilisent certaines sections partiellement en site propre des lignes 1 et 2, ainsi que des voies urbaines : Un axe Ouest - Centre (ligne 3) relie Valdegour (Romarins) à la gare de Nîmes-Centre et un axe Est - Sud (ligne 4) relie Marguerittes à Caissargues.
  • Porté par l'agglomération de Nîmes, ce projet avait initialement pour but de faciliter les déplacements en centre-ville tout en réduisant la place de la circulation automobile et la pollution. Dans la réalité, les multiples recours et la gestion hasardeuse de l'agglomération ont conduit à une réduction drastique du programme prévu. La première ligne se voit ainsi réduite pour l'instant à un parcours sans grand intérêt entre Caissargues, l'autoroute A54 et le centre historique de Nîmes.
  • Improprement appelées "Tram'Bus" par la communication de Nîmes Métropole et certains médias depuis de nombreuses années, la première et la seconde lignes ne possèdent aucune des caractéristiques essentielles d'un tramway (rails, capacité, propulsion 100 % électrique) si ce n'est une plateforme réservée quand la chaussée le permet. Le matériel roulant est standard et reconnu comme un "bus à haut niveau de service" dans toutes les autres agglomérations françaises l'utilisant (Clermont-Ferrand, Grenoble, etc.).
  • Contrairement à ses voisines Avignon et Montpellier, Nîmes n'a pas été en mesure de rétablir un réseau de tramway, apte à redynamiser les transports en commun dans une agglomération largement motorisée. Des errements stratégiques (choix de lancer les travaux sur une ligne à faible potentiel), une mauvaise gestion financière (capacité de financement faible des collectivités locales concernées) et des choix discutables sur le matériel (propulsion thermique ou biogaz) ne concourent pas à l'attractivité d'un réseau globalement peu performant et par ailleurs souvent remanié.

Historique

Nîmes - Projet TCSP et axes structurants

Le TCSP de Nîmes est directement concurrencé par des axes majeurs de circulation sur son parcours en centre-ville. © G.E. d'après une carte parue au Journal Municipal en 11/2009.

  • 2002 : Création de la Communauté d’Agglomération de Nîmes Métropole.
  • Novembre 2003 : Lancement des études du Plan de Déplacements Urbains (PDU) démontrant la nécessité de mettre en place un TCSP sous la forme d'un bus à haut niveau de services (BHNS). Le choix du matériel précède celui de la desserte.
  • 1er semestre 2004 : Études de faisabilité pour un axe Nord-Sud.
  • 30 septembre 2004 : Délibération du Conseil Communautaire sur la réalisation d'un projet de TCSP, lignes Nord-Sud et Est-Ouest.
  • Février 2005 : Principes de tracés de l’axe Nord-Sud.
  • 2ème semestre 2006 : Concertation préalable sur le projet initial, choix de la maîtrise d'œuvre et consultation pour le matériel roulant.
  • 30 septembre 2004 : La Communauté d'Agglomération de Nîmes Métropole décide de mettre en place un TCSP.
  • 28 juin au 31 décembre 2006 : Première concertation sur la ligne 1 du TCSP.
  • 14 décembre 2006 : Nîmes Métropole approuve le PDU.
  • 1 février 2007 : Bilan de la première concertation. Définition d’un tracé de référence et choix par les élus de Nîmes Métropole du mode de transport type BHNS pour le TCSP Nord-Sud.
  • 7 mai 2007 : Arrêté communautaire d’ouverture de l'enquête publique sur le projet de PDU.
  • 6 décembre 2007 : Approbation du PDU.
  • Courant 2008 : Forte réévaluation du coût du projet de la ligne de TCSP Nord-Sud.
  • 2ème semestre 2008 : Choix de la maîtrise d'œuvre.
  • Courant 2009 : Études consultation de différents partenaires et associations : CCI, CMA, Etat, Préfecture,Certu, DDE, Office du commerce, Conseils de quartiers, Union des comités de quartier, ASPIQ.
  • 1er avril au 30 juin 2009 : Deuxième concertation sur le projet modifié, notamment dans le centre-ville et à son extrémité sud.
  • 28 septembre 2009 : Bilan de la deuxième concertation.
  • Novembre 2009 à Novembre 2010 : Finalisation des études de projet et travaux préparatoires.
  • 1er semestre 2010 : Consultations entreprises.
  • 13 avril 2010 : Arrêté communautaire d’ouverture de l'enquête publique.
  • 3 juin 2010 : Arrêté communautaire de prorogation de l'enquête publique.
  • 17 mai au 18 juin, reporté au 2 juillet 2010 : Enquête publique.
  • 25 juin 2010 : Réunion publique sur demande du commissaire enquêteur.
  • 24 août 2010 : Avis favorable du commissaire-enquêteur, sous plusieurs réserves dont l'étude d'une desserte expérimentale de la gare en attendant la mise en place de la ligne 2 du TCSP (desserte mise en place mais rapidement abandonnée, notamment car l'arrêt de ce bus était mal positionné).
  • 4 octobre 2010 : Déclaration d'intérêt général du projet (modifiée le 3 décembre 2010).
  • 17 janvier 2011 : Lancement des travaux.
  • 9 février 2011 : Arrêt de l'abattage des arbres compris dans les alignements suite à une décision du tribunal administratif de Nîmes, en l'absence de permis d'aménagement.
  • 10 février 2011 : Permis d'aménagement délivré par le maire de Nîmes.
  • 17 février 2011 : Nouvel arrêt de l'abattage des arbres compris dans les alignements suite à un référé du tribunal administratif de Nîmes qui met en cause le non-respect du plan de sauvegarde et de mise en valeur du centre-ville.
  • 29 mars 2011 : Arrêt total des travaux autour de l'Écusson suite à un référé du tribunal administratif de Nîmes demandant la suspension du permis d'aménager. Les travaux se poursuivent entre l'autoroute A54 et la Rue de la République.
  • 12 juillet 2011 : Le tribunal administratif de Nîmes annule le permis d'aménager du TCSP autour de l’Écusson et ordonne la remise en état des boulevards de l'Écusson.
  • 5 septembre 2011 : L'agglomération de Nîmes reporte sine die le projet de TCSP autour de l’Écusson. Les arbres abattus illégalement seront replantés et les trottoirs seront reposés sur les Boulevards.
  • 18 octobre 2011 : Le Tribunal Administratif rejette le référé sur la suspension des travaux.
  • Août 2012 : Fin des travaux.
  • 29 septembre 2012 : Inauguration de la 1ère ligne du TCSP sur l'axe A54 - Arènes (4,5 km et 9 stations). Une navette payante assurera le tour de l’Écusson dans son prolongement.
  • 4 octobre 2012 : Devant le tribunal administratif de Nîmes, le rapporteur public demande l'annulation de la déclaration d'intérêt général du projet pour 3 motifs : 1) Le dossier n'a pas été soumis à l'Etat ; 2) L'étude d'impact n'a pas été conduite correctement ; 3) Le dossier comporte des insuffisances ayant pu tromper les décideurs et le public.
  • 18 octobre 2012 : Annulation par le tribunal administratif de Nîmes de la déclaration d'intérêt général du projet. Cependant, aucune injonction de remise en état n'est prescrite. Bien que circulant sur un parcours déclaré illégal, le TCSP continue à rouler les jours suivants.
  • 15 février au 30 avril 2013 : Concertation sur le prolongement du TCSP.
  • 16 juin au 18 juillet, reporté au 13 août 2014 : Enquête publique sur le prolongement du TCSP.
  • 15 septembre 2014 : Avis favorable du commissaire-enquêteur, assorti de 7 recommandations.
  • Début 2015 : Travaux préparatoires au prolongement du TCSP.
  • 21 septembre 2015 : Lancement officiel des travaux du prolongement du TCSP autour de l'Ecusson.
  • Octobre à décembre 2016 : Aménagement de la plateforme et reconversion de la voirie et des places alentour.
  • 3 décembre 2016 : Mise en service du prolongement de la ligne 1 autour de l'Écusson.
  • 15 octobre 2018 : Déclaration d'utilité publique de la ligne 2.
  • 20 novembre 2018 : Déclaration d'utilité publique du prolongement de la ligne 1 jusqu'à Caissargues-Sud.
  • 7 décembre 2019 : Mise en service du prolongement de la ligne 1 jusqu'à la zone Euro 2000 à Caissargues.
  • 7 janvier 2020 : Mise en service de la section Ouest de la ligne 2.
  • 29 août 2022 : Mise en service de la section Est de la ligne 2. Création de lignes 3 et 4 réutilisant des sections partiellement aménagées en site propre des lignes 1 et 2.

Infrastructure

Ligne 1 (partiellement en service)

Présentation

TCSP Nîmes 2016-1

La ligne 1 du TCSP de Nîmes sur le boulevard Victor Hugo. © G.E.

  • La 1ère ligne du TCSP de Nîmes est établie sur un axe Nord - Sud. D'une longueur de 4,5 km (6 km avant la décision du Tribunal Administratif), elle est desservie par 10 véhicules circulant à une vitesse de 20 km/h et comprenant seulement 29 places assises (et jusqu'à 130 debout). En pointes, la fréquence de desserte est portée à 5 minutes, au lieu de 10 minutes en heures creuses. Les soirs et week-ends, la fréquence chute rapidement à un passage toutes les demi-heures, soit moins que certaines lignes lignes de bus, ce qui nuit à son attractivité et à celle du centre-ville.
  • Le parcours est établi à 70 % en site totalement propre mais il côtoie sur la totalité de son parcours des voies structurantes de la ville de Nîmes qui ne sont pas rendues aux modes de circulation alternatifs. Le tracé du TCSP coupe ainsi le BP Sud saturé, partage sa voie sous la voie ferrée et occupe largement les emprises de la pénétrante Sud depuis l'A54 pour un trafic très faible. Au lieu de favoriser un report modal, la ligne contribue paradoxalement à engorger le réseau routier voisin, par ailleurs sous-dimensionné.
  • Compte-tenu du choix de dessertes, cette ligne n'accueille au maximum que 7.000 voyageurs par jour (10.000 étaient attendus avant l'amputation du Tour de l’Écusson) le long de ses stations (chiffres établis sur le seul parcours A54-Arènes) et 2 parkings-relais. Des observations à l'arrêt des arènes montrent qu'en dehors de quelques moments de pointe où les bus sont partiellement remplis, les engins circulent la plupart du temps quasiment à vide. Les chiffres de fréquentation détaillés sont seulement communiqués par Tango et Nîmes Métropole au moment des études sur le prolongement de la ligne en 2014. Ils démontrent la faible capacité d'attraction de l’infrastructure qui n'accueille que 7719 voyages/jour en mai 2014 (dont probablement un très grand nombre d'aller-retours, ce qui diminue d'autant le nombre réel de voyageurs transportés). A l'ouverture, en novembre 2012, alors même que le réseau était gratuit, seuls 7017 voyages étaient assurés quotidiennement et 7031 en mars 2013 après la période de gratuité.
  • Les travaux ont débuté en 2010 pour une mise en service le 29 septembre 2012 et le 3 décembre 2016.
  • Côté Sud, le tracé du bus a été prolongé sur Caissargues au moyen d'un tracé économique (voie unique) qui utilise les emprises prévues pour le doublement de la D42. Ce chantier de prolongement reste inachevé faute de financement, plusieurs stations prévues n'ayant pas été construites. Côté Nord, le tracé pourrait être à terme prolongé vers la route d'Uzès (Calvas). Cependant, les capacités financières limitées de l'agglomération ont conduit à l'ajournement de ce projet qui cumule des problèmes financiers, urbains (rues étroites), urbanistiques (nouveau quartier Hoche-Sernam) et environnementaux (traitement du cadereau).

Description du parcours

Nîmes - La Rue de la République avant la Place Montcalm

L'étroite rue de la République, sinistrée commercialement, où le TCSP a remplacé la circulation automobile, détournée vers des rues désormais embouteillées. © G.E.

  • La première ligne du futur TCSP nîmois démarre au Nord de la Zone Euro 2000 de Caissargues. Cet espace regroupe plusieurs commerces et il offre des places de stationnement. Cet arrêt unique peine à attirer du trafic pour deux raisons : il est situé à l'écart des principales zones d'habitation et il est principalement accessible par la D42 (route Nîmes - Saint-Gilles), un axe notoirement sous-capacitaire et saturé plusieurs heures par jour dont les faibles capacités ont été elles-mêmes diminuées par la conception peu optimisée du TCSP.
  • Elle continue en direction de la sortie 1 (Nîmes-Centre) de l'autoroute A54. Dans cet espace isolé est implanté un parking-relais afin d'inciter au rabattement des véhicules en provenance du sud de l'agglomération et des autoroutes A9 et A54.
  • Elle remonte ensuite l'avenue François Mitterrand en laissant à l'écart les zones commerciales de Cap Costières, Carré Sud et du Mas des Abeilles alors que la ligne 1 du tramway de Montpellier a été rallongée en 2009 afin de desservir le cœur d'Odysseum, la nouvelle grande zone commerciale de l'agglomération.
  • Deux arrêts sont ensuite dédiés aux équipements sportifs de l'agglomération (Stade des Costières, Parnasse, Piscine Nemausa) avant que la ligne ne remonte l'avenue de la Liberté. En desservant le bas de l'Avenue Jean Jaurès, un accès direct est offert au Lycée Hemingway puis au Lycée Dhuoda.
  • A noter la coupure du BP Sud et le tronc commun à seulement une voie avec le très fréquenté Boulevard Jean Jaurès pour franchir la voie ferrée. De même, plusieurs cisaillements de chaussée ont lieu sur ce même axe. Ces aménagements provoquent de graves encombrements en heures de pointe sur une artère majeure de desserte du centre-ville, aggravés par un problème récurrent de coordination des feux tricolores.
  • La ligne gagne alors le centre-ville en parcourant l'étroite rue de la République : pendant plusieurs centaines de mètres, son parcours est partagé avec la circulation automobile. A la place Montcalm, elle croise les flux de circulation sortant de l'Ecusson dans un espace restreint. Quelques années plus tard, ce même carrefour accueillera la ligne 2 du TCSP.
  • Arrivée aux pieds des arènes, la ligne bifurque vers la gauche pour un tour du centre historique. Les travaux ont permis de réaménager un parcours et des places laissées à l'abandon depuis des années. Ils maintiennent curieusement 2 voies de circulation pour les voitures mais ont provoqué la suppression des places de stationnement dans un secteur sinistré économiquement et qui a perdu son attractivité par suite d'une gestion hasardeuse. Les arbres situés sur le parcours ont été préservés. Après un tour complet des arènes, elle redescend en direction de l'A54 suivant le même chemin qu'à aller.
  • La gare reste desservie indirectement depuis l'Esplanade (500 m de distance parcourus sur un revêtement rugueux impropre à la circulation des personnes à la mobilité réduite et des valises et sur un parcours toujours non éclairé la nuit (!) au centre de l'avenue Feuchères). Le long boulevard Gambetta ne bénéficie d'aucun arrêt intermédiaire entre la Coupole et les Carmes.

Matériel

  • Le matériel retenu est un Irisbus Créalis articulé long de 18 mètres.
  • Peu vendu en France, ce bus équipe quelques lignes de la RATP ou encore l'agglomération de Maubeuge. Une version basique est utilisée dans de nombreuses agglomérations françaises sur des lignes ordinaires de bus.
  • La version nîmoise de ce matériel possède un design original sur sa face avant et des sièges en simili jean pour rappeler l'origine du Denim.
  • Au niveau de l'accessibilité, 4 portes sont installées. Compte-tenu du design, un grand nombre de places est surélevé, les personnes à mobilité réduite risquant dès lors de ne pas pouvoir s'assoir, point négatif souligné lors de la concertation.
  • L'accostage au niveau des quais est réalisé via un système optique qui fonctionne la plupart du temps.
  • Le mode de propulsion est du gazole, ressource non renouvelable émettant en théorie 151 grammes de CO2 au kilomètre.

Coût et financement

TCSP Nîmes 2016-2

La ligne 1 du TCSP de Nîmes sur la place de la Maison Carrée. © G.E.

  • Coût réel de la 1ère phase : environ 78 M€ pour 4 km (somme annoncée au Conseil Communautaire de juillet 2012 mais pourtant démentie par le président lors de l'inauguration).
    • Pour mémoire : coût estimé à 67 M€ en 2011 (pour 4 km, après les recours) et à 52 M€ en 2010 (pour 6 km, voir ci-dessous).
  • Projections de 2010 (avant recours et abandon partiel)
    • Études : 5.241.000 €
    • Travaux : 46.000.000 €
    • Matériel roulant : 7.400.000 €
    • Foncier : 300.000 €
    • Total TCSP : 58.941.000 €
    • Subvention du Grenelle de l'Environnement : 6.500.000 € (somme à retrancher du total précédent)
    • Reste à charge de l'agglomération : 52.441.000 €
  • Coût annoncé de la 2e phase : 25,9 M€ pour 2 km
    • 18,5 M€ HT pour les travaux du TCSP (cofinancement Nîmes Métropole, État, Région, Europe)
    • 7,4 M€ HT pour les aménagements et opérations connexes (financement exclusif ville de Nîmes)
  • Coût annoncé de la 3e phase : 20 M€ pour 2 km

Tracé

Chargement de la carte...
Légende de la carte ou du tableau
En orange Tracé actuel de la ligne 1.
En jaune Ancien mini tour des arènes.
En jaune clair Extension possible vers Calvas.
En violet Extension future vers Caissargues.
Note Toutes les stations du parcours sont placées avec précision. Pour le détail des arrêts, voir ci-dessous.
Pour plus d'informations sur les sources cartographiques, consulter cet article.
La carte ne s'affiche pas ? Merci d'éditer l'article et de le sauvegarder sans aucune modification.

Liste des stations

Commune Arrêt Particularité
CAISSARGUES Caissargues (ex-Euro 2000) Début de la ligne de TCSP
NÎMES Parking relais A54
Mas de Vignolles (ex-Schumann)
Costières - Parnasse
Nemausa
Liberté
Camargue
Dhuoda
Musée Romanité (ex-République Montcalm) Corresp. ligne 2
Boulevard de la Libération Ancien terminus provisoire en centre-ville (supprimé)
Arènes (ex-Victor Hugo) Début du sens unique autour de l'Écusson
Maison-Carrée (ex-Assas)
Gambetta Coupole (ex-Coupole)
Porte Auguste (ex-Carmes)
Amiral Courbet (ex-Courbet)
Esplanade T1 (ex-Feuchères Esplanade) Corresp. ligne 2 / Fin du sens unique et retour par la Rue de la République

Polémiques

Nîmes - Projet TCSP et PLU

Cadre d'insertion du TCSP de Nîmes dans le PLU de l'agglomération.

  • Nîmes a-t-elle les moyens de s'offrir un tramway comme ses voisines d'Avignon, Montpellier ou Marseille ? La population de la cité plaide en faveur du tramway mais ses finances sont très détériorées depuis le mandat de Jean Bousquet dont l'actuel maire Jean-Paul Fournier était adjoint à l'urbanisme. Les enquêtes menées auprès de la population montraient une nette préférence pour un tramway mais devant l'incertitude liée à l'investissement, les élus ont choisi une solution d'apparence modeste et permettant une évolution à terme.
  • Le TCSP de Nîmes devait être l'occasion :
    • De rompre avec la politique traditionnelle des municipalités nîmoises successives implicitement en faveur du transport individuel (cf. les constructions et extensions récentes de parkings souterrains en centre-ville).
    • De rénover des secteurs très dégradés du centre-ville, notamment la rue de la République et les Boulevards autour de l'Écusson : chaussées et trottoirs défoncés, habitat insalubre...
    • D'inciter les automobilistes à ne plus transiter par le centre-ville faute d'une rocade complète dont les travaux sont attendus depuis plus de 20 ans. La piétonnisation du centre aurait ainsi tendance à être renforcée.
  • Le TCSP a cependant fait l'objet de fortes critiques liées tant au choix d'un bus qu'au tracé retenu :
    • Depuis le choix de l'agglomération en faveur d'un bus articulé, avant même celui d'un tracé, la mobilisation de la population a fortement chuté, ce qui s'est ressenti sur la participation lors des différentes réunions de concertation (page 11). Celle-ci a été beaucoup plus importante lors de la concertation sur le prolongement du TCSP, essentiellement pour critiquer le projet.
    • Le rapport qualité-prix d'un bus guidé est contestable : nettement plus cher qu'un bus classique, ce matériel n'apporte pas les avantages propres au tramway en termes de confort et d'écologie.
    • Le bus ne dessert directement ni les gares ferroviaire et routière du centre-ville ni les centres commerciaux situés de part et d'autre de son tracé (Carré Sud et Cap Costières, desservis indirectement). Il passe à 500 mètres de la gare de Nîmes sans la desservir. Il faut cependant noter que la gare de Nîmes est pourtant desservie pendant des manifestations culturelles aux arènes et elle l'a été durant la durée des travaux de prolongement de la ligne 1.
    • Le choix prioritaire d'une ligne Nord - Sud apparaît peu pertinent alors que l'essentiel du trafic se concentre sur un axe Est - Ouest. La ligne revêt dès lors un caractère essentiellement touristique et non prioritairement affecté à l'évolution des habitudes de déplacement dans l'agglomération nîmoise.
    • Depuis le lancement du projet, le budget prévu pour l'opération a subi une forte dérive de son coût (voir ci-dessous), aggravée par les multiples recours gagnés par les opposants au projet.
    • Les travaux entraînent l'abattage (illégal) d'un très grand nombre d'arbres le long du parcours du TCSP dont certains sont plus que centenaires. Ils ont été remplacés pour partie par des jeunes plantations.
  • Fortement critiqué à l'intérieur de l'agglomération de Nîmes, le projet de bus en site propre a fait l'objet de plusieurs recours devant le Tribunal Administratif par des associations locales :
    • Les motifs de contestation portent sur l'abattage illégal des arbres autour de l’Écusson, l'absence de permis d'aménager délivré avant le début des travaux ainsi que la faiblesse de l'étude d'impact.
    • Face à ces contestations propres à tout chantier de grand ampleur, l'agglomération et son président ont agi avec une très grande légèreté. Afin de limiter la dérive du calendrier, certaines procédures ont été ignorées ou bâclées.
    • En répercussion, le coût de réalisation du TCSP a explosé. Les chiffres définitifs n'ont jamais été publiés par la municipalité et l'agglomération pour les travaux les concernant, mais de nombreux surcoûts de remise en état des chaussées et des trottoirs éventrés sont déjà connu :
      • 1 M€ pour la remise en état des boulevards au printemps avant la Feria de Pentecôte.
      • 125.000 € de remise en état des boulevards annoncée en septembre 2011.
      • 285.000 € pour replanter les arbres abattus illégalement.
      • 410.000 € par an pour la mise en place d'une navette gratuite autour de l'Ecusson (projet abandonné en catimini).
    • En octobre 2012, la déclaration d'intérêt général du projet a été annulée par le Tribunal Administratif. Dans ce cas, au demeurant rarissime, tous les aménagements directement liés au projet ont été déclarés illégaux. Cependant, la voirie étant en place, le TCSP a continué à circuler sur une infrastructure construite sans le respect élémentaire des règles d'urbanisme et des procédures en vigueur.
  • Des critiques secondaires ont également été formulées quant à l'accent déplorable de la voix annonçant les arrêts ("Camargue" prononcé "Kémargue") et à la qualité du matériel (aménagements intérieurs qui vieillissent mal). Lors des férias, le bus n'est pas utilisé, au profit des navettes desservant directement le parking du Stade des Costières.

Ligne 2 (partiellement en service)

Présentation

  • La future 2ème ligne du TCSP de Nîmes sera établie sur un axe Est - Ouest.
  • D'une longueur indicative de 12 km, elle devrait accueillir au moins 25.000 voyageurs par jour en raison de la desserte de lieux de vie majeurs.
  • Le parcours sera essentiellement établi en site propre mais, comme pour la ligne 1, il sera longé par des voies structurantes de la ville de Nîmes qui ne seront pas rendues aux modes de circulation doux. De plus, il franchit la RN106 sur le Boulevard Périphérique Ouest, ce qui aggrave les conditions de circulation déjà critiques sur cet axe saturé plusieurs heures par jour. Le projet initial prévoyait un franchissement dénivelé qui séparait habilement les trafics.
  • Les élus de Nîmes Métropole ont décidé initialement d'opter pour un tramway pour faire face au trafic attendu et améliorer l'image des transports en commun de la ville. Cependant, cette option a été abandonnée au profit d'un TCSP classique pour des raisons essentiellement financières.
  • La desserte du pôle hospitalier de Carémeau aurait pu s'effectuer grâce à un funiculaire connecté au tramway mais ce système a été remplacé par une desserte directe du nouveau bus.
  • Après avoir été longtemps reportés, les travaux ont permis une mise en service partielle début 2020, le restant de l'itinéraire étant mis en place à la rentrée scolaire 2022.

Description du parcours

Nîmes - Place Montcalm

La place Montcalm, alors fraîchement rénovée, est traversée par la ligne 1 du TCSP. Cette section étroite sera parcourue à terme par les 2 lignes de TCSP. © G.E.

  • Côté Ouest, la ligne devait partir de la voie ferrée Tarascon - Sète en un point à fixer : gare actuelle de Saint-Césaire ou nouvel emplacement plus à l'Ouest. Suivant le tracé retenu, elle aurait dû soit desservir la zone industrielle de Saint-Césaire et offrir un accès privilégié à la Vaunage (option Ouest), soit longer la voie ferrée et rallier directement Pissevin (option Est). Cette option aurait permis la desserte d'une importante zone d'activité et un report modal grâce à une correspondance branchée sur la gare de Saint-Césaire.
  • Le choix d'une desserte directe de l'hôpital Carémeau a cependant été préférée, ce qui présente toutefois l'avantage d'éviter une rupture de charge par rapport au plan initialement prévu.
  • Au lieu d'emprunter l'avenue Kennedy largement dimensionnée pour accueillir son tracé, la ligne effectue un détour pour desservir directement le quartier de Pissevin. Elle franchit à niveau la RN106 (BP-Ouest) qui sature très fortement plusieurs heures par jour. Après une pente très prononcée, la ligne arrive en zone densément urbanisée et sur des rues étroites. La rue du Cirque-Romain a été alignée pour l'occasion, ce qui supprime un verrou emblématique du centre-ville.
  • Un tronc commun est en place avec la ligne 1 en haut de la Rue de la République.
  • Devant les arènes, la ligne 2 se débranche de la ligne 1 et rallie la gare ferroviaire en descendant sur l'avenue Feuchères déjà rénovée. Le parcours longe ensuite le viaduc ferroviaire sur le boulevard Talabot suivant un trajet déjà réservé aux transports en commun, puis emprunte la route d'Avignon.
  • Le quartier du Chemin Bas d'Avignon, puis celui du Mas de Mingue sont directement desservis. La ligne frôle Courbessac avant de finir sa course à la SMAC Paloma. L'échangeur 24 (Nîmes-Est) de l'autoroute A9 n'est finalement pas atteint. Elle emprunte au passage plusieurs sections de la D6086 (BP-Sud) qui sature en pointes. La ligne récupère en particulier un des deux ponts de l'un des rares franchissements de la voie ferrée au Chemin Bas d'Avignon. La mise en place de la ligne crée ainsi un nouveau verrou de la circulation sur le boulevard périphérique. Les multiples croisements à niveau du TCSP avec le périphérique sont source de très graves encombrements au quotidien en raison de la diminution de la capacité d'écoulement de cet axe majeur de l'agglomération, toujours non dédoublé le long de l'autoroute A9.

Matériel

  • Le matériel retenu est de type bus articulé (comme pour la ligne 1), des variantes trolley-bus et tramway ayant initialement été examinées.

Coût et financement

  • L'estimation initiale des travaux portait sur 329 millions d’euros, dont 255 millions pour la première phase entre Saint-Césaire et Courbessac.
  • Le budget du projet largement raboté dans ses caractéristiques et fonctionnalités a été ramené à 118 millions d'euros dont 80 pour les seuls travaux.

Tracé

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Légende de la carte ou du tableau
En vert Tracé de la ligne 2 (première phase en service).
En vert clair Tracé de la ligne 2 (seconde phase).
En gris foncé Tracé de la ligne 2 (troisième phase).
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Liste des stations

Commune Arrêt Particularité
NÎMES CHU Carémeau
Carémeau Nord
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Saint-Baudile
Saint-Dominique
Jean Moulin
Pont de Justice
Jean Baby
Mas de Mingue
Paloma

Galerie

Toutes les photos ont été prises par G.E. lors de la présentation du TCSP devant les arènes de Nîmes en 11/2009 et sont sous copyright.

Documentation

Ligne 1 Centre

Ligne 1 Sud

Ligne 2

Voir aussi

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